Au coeur de la pandémie un ami poète nous envoie son chant.
Heureux qui comme Ulysse est rentré de voyage
sans répandre la peste autour de sa maison.
Heureux qui s’en revient d’Asie et ne propage
aucun virus, même au plus fort de la saison…
Heureux le croisiériste échappant au naufrage
sans subir des punaises les démangeaisons.
Heureux celui qui court librement sur la plage
et peut se déplacer sans donner de raisons.
Quand reverrai-je, hélas ! mon tout petit village,
ma campagne éloignée où nul ne se rend plus,
interdite d’accès, dans les herbes sauvages ?
Et quand reverrons-nous la Méditerranée
dont la fréquentation, à présent condamnée,
au citadin rappelle un paradis perdu ?
Chaunes