Par tradition catholique, le Christ a toujours été présent en Italie méridionale. Au siècle dernier, il l’a été aussi par sa médiation littéraire (Le Christ s’est arrêté à Eboli de Carlo Levi) puis cinématographique (Pier Paolo Pasolini et Mel Gibson). Voici qu’en 2019 à Matera, en Italie, le cinéaste activiste suisse Milo Rau en a ajoute un cran en le faisant porte-parole des exploités agricoles. Ce sel de la terre est « Le nouvel évangile » que l’Observatoire de la diversité culturelle des Lilas a eu l’excellente idée de projeter le 6 mars 2024 en présence de son acteur principal, l’activiste italo-camerounais Yvan Sagnet.
Rarement film aura percuté aussi frontalement ma propre histoire familiale. Nous sommes en 1899 dans les Pouilles, un garçon de seize ans s’apprête à émigrer comme des millions d’autres pour les Amériques. Il a refusé d’être un « bracciante » : un travailleur agricole employé à la journée et payé une misère. Les latifundia, ces grandes propriétés survivent encore par leur archaïsme sectaire dans cette Italie à peine remembrée. Avec son pécule amassé vingt ans durant, il achètera un lopin de terre et deviendra à son tour exploitant agricole. Ce jeune méridional s’appelait Giovanni Montaruli. C’était mon grand-père.
Un peuple d’immigrants à l’épreuve du migrant Si ma famille était restée dans les Pouilles, il est possible que j’eusse hérité de ses terres. J’aurais alors été confronté au dilemme exposé dans ce pertinent docu-drama : céder aux pressions des grandes firmes en exploitant à mon tour les plus fragiles que moi ou résister avec les ouvriers agricoles pour trouver ensemble une autre manière de vivre et de travailler. Tel est aussi l’équation christique que Milo Rau nous propose de revisiter.
Le coup de génie du cinéaste activiste est d’avoir su croiser dans ce film le combat spirituel du passé avec la révolte des exploités du présent. Ce télescopage inopiné redonne toute son sens et sa brûlante actualité au sacrifice christique qui permet simultanément de faire une œuvre de cinéma et de ressembler des personnes fort différentes qui jusque là ne s’étaient pas parlé.
Voilà bien la grande vertu sinon l’originalité de ce cinéma engagé comme l’a reconnu volontiers l’activiste Yvan Sagnet que Rau a choisi justement pour interpréter le Christ. La médiatisation induite par le film qui a remporté le prix du meilleur documentaire en Suisse a en effet rendu possible les conditions d’une filière agroalimentaire éthique dans cette région ? Conséquence : la légalisation et l’amélioration de la situation de milliers de travailleurs agricoles africains migrants et souvent sans-papiers; (Pour informations www.nocap.it
Le moment transculturel Cette mobilisation à laquelle nous assistons avec ses contradictions et ses hésitations (que le cinéaste a choisi de conserver) est aussi un pur moment transculturel. L’œcuménisme linguistique se déploie dans toute sa diversité. Le bambara, le wolof… l’italien, le français, l’anglais s’entrechoquent dans un joyeux et militant Babel sonore et musical. Elles créent de la sorte l’espace d’une hospitalité transculturelle à mi-chemin entre la langue nationale et la lingua franca du commerce mondialisé. A contrario, ce moment désigne aussi aux pouvoirs autocrates le nouveau bouc émissaire : le migrant sans papier souvent africain. Le projet de « remigration » de l’extrême droite allemande ne laisse hélas pas de doute à cet égard.
Kairos Tel est le « Kairos », l’occasion dont Rau, comme à son habitude, sait saisir les enjeux et réussit à la mettre en scène. Matera était à cet égard le lieu idéal. Non seulement à cause du cinéma plus haut mentionné, mais parce qu’elle fut naguère, la ville la plus misérable d’Italie avant d’être en 2019 élevée au rang de capitale culturelle de l’Europe. Matera toutefois n’a pas coupé complètement avec la misère puisqu’elle abrite aussi le plus grand ghetto de travailleurs agricoles migrants de l’Italie méridionale. Voilà bien l’occasion pour croiser le profane et le sacré tant du point de vue éthique, esthétique et politique. Cela donne un curieux, mais très efficace objet social hybride qui, comme les graffiti de Banski, casse les codes de la représentation classique et innove la manière de faire événement.
La distanciation de Brecht et les Mystères Pour y arriver, le réalisateur activiste va appliquer deux méthodes éprouvées . La première, la plus récente, est celle de Berthold Brecht qui a théorisé la distanciation de l’acteur avec son personnage. Le but est de révoquer, derechef, toute tentative d’identification. En étant le témoin de la fabrication du film et de sa mise en scène effective, le spectateur est toujours renvoyé à son rôle politique d’observateur et d’acteur potentiel du réel. Étonnante mise en abyme où la fiction se confronte à la réalité, où le profane permute le sacré et le déconstruit.
La seconde est la plus ancienne est la réactivation de la grande tradition des « Mystères ». Au moyen-âge ce fut un formidable outil pédagogique utilisé par l’Église pour instiller la foi au peuple des villes souvent illettré. La passion du Christ en est le cœur. La ville entière y participe dans un formidable élan d’espérance carnavalesque et populaire. Cette tradition a donné naissance par l’entremise de Rabelais à la fiction moderne : le roman.
Émotion, motion, démotion Mais chez Rau la parodie rabelaisienne si drolatique brille par son absence. C’est d’ailleurs la limite de cet exercice qui reste obstinément dans le registre social. En voulant réduire sciemment la dramatisation du mystère, en gommant au maximum sa dimension spirituelle, Rau affaiblit sa valeur esthétique. Or la Mimesis, l’imitation bien comprise induit l’ironie qui est le fondement de l’art moderne authentique. Car par l’art, le sacrifice humain, le bouc émissaire, n’est plus la condition nécessaire pour faire l’unité du groupe. Rau le sait bien, mais s’en méfie. Malgré quelques beaux et grands moments d’émotion (dont l’une ô combien troublante dans laquelle un jeune homme italien voulant jouer un soldat de Ponce Pilate torturant le Christ se transforme sous nos yeux en véritable monstre de cruauté), plusieurs scènes sont bâclées, ou à peine esquissées. L’impression qui s’en dégage demeure celle de l’improvisation, de l’inachevé. Encore, un sympathique fourre-tout que les cinéastes militants ont le don de trousser. (Deux mois plus tôt dans la même salle Yannis Youalountas présentait son nouveau documentaire intitulé « Nous n’avons pas peur des ruines », mais moins réussi). On me dira que cela est assumé d’emblée. Certes, mais à trop vouloir court-circuiter l’émotion et circonscrire l’ironie, on réduit le film à une plaisante pochade, une aimable répétition d’amateurs, un théâtre social utile bien sûr, mais conjoncturel qu’il faut consommer avant que la date de préemption n’échoie. Dommage.
Se io dirò alcune cose circa questi presenti costumi (tenendomi al generale) colla sincerità e libertà con cui ne potrebbe scrivere uno straniero, non dovrò esserne ripreso dagli italiani, perché non lo potranno imputare a odio o emulazione nazionale, e forse si stimerà che le cose nostre sieno più note a un italiano che non sono e non sarebbero a uno straniero, e finalmente se questi non dee risparmiare il nostro amor proprio con danno della verità, perché dovrò io parlare in cerimonia alla mia propria nazione, cioè quasi alla mia famiglia e a’ miei fratelli?
Discorso sopra lo stato presente dei costumi degli Italiani.
Giacomo Leopardi, 1824
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A una società in frantumi si addice questo testo in frantumi, appena salvato dal naufragio del tempo. Avrebbe potuto essere un libro, un libretto, un pamphlet. All’epoca in cui cominciai a scriverlo, Giuseppe mi disse: “Questo devi finirlo e pubblicarlo”.
Ecco fatto.
[…] Il fatto vero è che è
costume italico diffuso, magari al 50%, quello di fottere il prossimo, le
istituzioni, il supermercato, l’INPS, l’INAIL, le ASL, giocherellare con l’ICI,
con le assicurazioni, acquistare cose tarocche, percepire in nero che più nero
non si può, non fare lo scontrino fiscale, la ricevuta, magari non fare la
fila, farsi raccomandare, voto di scambio, separarsi per finta, prendere
residenze fasulle, beccarsi contributi europei e via andando così. Mi
piacerebbe che qualcuno scrivesse sulle tante piccole e grandi nefandezze
pubbliche e private dell’italica gente, vera e propria casta di sòla [furbi, disonesti] non appena se ne offre l’occasione. Poi
però tutti appassionatamente sosteniamo che la politica è fatta da emeriti
sola. Perchè noi che siamo ? Ormai un sola al governo ci sta bene perchè rappresenta benissimo la repubblica
dei sola. (Da un forum di La
Repubblica)
A cui aggiungo:
L’Italia
non è stata ridotta così da Berlusconi ma essendo ridotta così, ha prodotto e riconosciuto Berlusconi,
necessariamente. Così il “berlusconismo” si identifica con l’essere italiano e
ciò che dovrebbero combattere gli italiani è una parte di noi.
Assioma
Quanto
grande si possa immaginare un caso di corruzione politica in un paese qualsiasi,
è sempre possibile trovare in Italia un caso di corruzione maggiore.
Salvare l’Italia?
Tutto ciò che è pubblico è per gli italiani sgradevole: si va dal rifiuto totale, anarchico e selvaggio delle regole e degli ordinamenti pubblici, al fastidio e all’imbarazzo. Lo so che la cosa è risaputa ma vale la pena ripeterlo e non darlo per scontato perché si tratta di un’affermazione pesante dalle conseguenze drammatiche.
Inoltre: il capitalismo italiano, anomalo come tutti sanno, è stato da sempre neoliberista, o meglio neoliberal che è la denominazione del recente capitalismo d’assalto, spregiudicato, che appare alla metà degli anni 80 con la Thatcher e Regan e si afferma negli anni 90 su tutto il pianeta, quello arrogante che negli Stati Uniti ha partorito i neocons, Bush, Enron, il trionfo del privato e gli Sport Utility Vehicules .
Firenze,
inizio del Ventunesimo secolo.
Nessuno di quelli che incontro in città sa che vivo da quasi trent’anni dall’altra parte dell’Atlantico. Non si vede nè si sente niente. L’aspetto, fisico-frenologico-vestimentale, è decisamente conforme al costume nazionale. Linguisticamente impeccabile, fornito anche della giusta inflessione dialettale, mi presento come un fiorentino o almeno come un toscano a tempo pieno. Solo che non lo sono e mi muovo per la città come un agente segreto che mai abbandona il terrore di essere smascherato. Questa, evidentemente, non è la mia prima missione. Nel corso delle dieci o quindici precedenti ho già raccolto molti documenti e prove che sarebbero certo sufficienti alla redazione del Saggio finale sullo stato presente dei costumi degli italiani. Solo che la raccolta dei dati in questo 2010 ha il vantaggio, ai fini della ricerca, di svolgersi all’apice dell’ora berlusconiana, nel momento penoso in cui l’incerta democrazia si è trasformata definitivamente in una solida videocrazia che ora sembra vicina al tracollo. Sembra. So, e qualche amico me lo ripete ogni tanto, che almeno uno su quattro degli italiani che incontro per la strada, ha votato Forza Italia nel 2001 e ora, nove anni dopo sono due su quattro quelli che sostengono il Partito della Libertà. Non mi sorprende che nel 2001 Berlusconi abbia avuto un tale successo perché tanti italiani non ne potevano più di quello che lui stesso aveva efficacemente definito il « teatrino della politica » : teatrino della chiacchiera e della retorica, del politichese nella forma e nella sostanza. E hanno votato per lui, alcuni prendendolo per un industriale serio, operoso e fortunato, diverso dai grigi e inconclusivi politici tra Dc e PCI, un a-politico che prometteva efficienza e modernità per l’azienda Italia. Altri, la maggioranza, prendendolo per quello che è, un imprenditore abile e spregiudicato, nato e cresciuto al culmine dell’affarismo craxiano. A loro, Berlusconi piaceva e piace così, per quello che era, per quello che dice e per come lo dice. Dopo tanti anni di governo è logico concludere che sia abilissimo nella comunicazione. Abilissimo almeno nel comunicare agli italiani, a oltre la metà di loro che devono necessariamente pensare come lui : la stessa volgarità, lo stesso «buon senso», lo stesso spirito, tutte qualità proprie dell’antica cultura contadina e della provincia italiana, ma trasformate, massacrate da mezzo secolo di consumismo e di televisione. Quello che all’inizio ha sedotto tanti italiani sono state le convinzioni di capitalista liberista, di anticomunista, di arrogante affarista di successo, convinzioni che per loro erano sinonimo di «modernità». Ma se fino a qualche anno fa molti si illudevano che potesse cambiare le cose, oggi sono in meno a crederci e a capire invece che Berlusconi non ha trasformato né trasformerà l’Italia, non la trasformerà nemmeno in quello che gli riesce meglio, nel paese del perfetto mercato e dello spettacolo. Nemmeno in questo.
Io non riesco a seguire la scena politica di questi
anni e degli ultimi mesi del 2010 con la rivolta di Fini…Confesso che non ho
letto un solo quotidiano nelle mie ultime tre settimane di soggiorno e una sola
volta ho guardato una di quelle trasmissioni insopportabili che tutti gli
italiani prendono per «dibattiti». Dunque, se mi manca la conoscenza della
cronaca ho visto e sentito abbastanza per concludere che molto probabilmente
Berlusconi non finirà questa sua quarta legislatura. Anni fa Indro Montanelli
era stato profetico: lasciatelo governare, ci penseranno gli italiani a
scaricarlo. È quello che sta succedendo : i commercianti, bottegai e
imprenditori che l’hanno votato sperando nella cuccagna si stanno accorgendo
che questo affarista fa tutto per sé e il resto non sa fare. La destra,
malgrado abbia molta più coscienza di classe della sinistra, dunque più
coesione e intenzione, non riesce a far funzionare quello che ora chiamano il sistema Italia, semplicemente
perché non esiste nessun sistema.
Cammino per le strade, entro nei negozi e nei ristoranti, salgo su autobus e treni, parlo con gli italiani, incontro parenti e amici. E mi accorgo che gli italiani sono stanchi, delusi, tristi.
È vero che non hanno mai creduto alla politica, ai politici. Ma cinquant’anni fa la situazione era più semplice, la diagnosi a cui giungeva una buona parte di loro era il risultato di una visione cinica del mondo : i politici sono disonesti per definizione, stanno lì per il potere e per l’interesse personale, per mangiare alle spalle della gente. Oggi le cose sono molto più complesse : finita da vent’anni la politica dei due blocchi che tanto ha derminato gli equilibri politici, finita la crescita economica, in crisi il prestigio del «made in Italy», in crisi l’idea dell’unità territoriale e culturale del Paese, in crisi la lingua italiana destabilizzata dall’inglese, in crisi la solidarietà europea, in crisi la mai consolidata identità nazionale nel confronto con la recente e caotica ondata immigrante, in crisi anche il cinema italiano…
Molti se non tutti questi elementi di
crisi sono comuni a altre società europee e occidentali ma il caso italiano è
più grave e possiede una specificità che va indagata, va capita. Se è davvero
possibile «salvare l’Italia» come pensa o spera Paul Ginsborg bisogna prima
riuscire a capirla come si deve.
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Il solo vantaggio a parlare dell’Italia, a cercare di farne un ritratto è che si può fare con calma perché la modella non si muove, è completamente immobile. Possiamo alzarci, andare in bagno, farsi anche una doccia, uscire addirittura e tornare dopo un giorno o un anno o quando si vuole perché quando si tornerà si troverà che non si è mossa di un millimetro, perfettamente immobile, ci si accorgerà che niente, assolutamente niente è cambiato. Oggi, 28 luglio 2010 (due mesi prima del mio programmato soggiorno in Italia) riprendo a scrivere a tre anni dall’ultimo intervento in queste pagine effettuato diciotto mesi dopo la vittoria di Romano Prodi, dopo che Berlusconi era stato mandato a casa. Ora Berlusconi è ritornato già da quasi tre anni e effettivamente niente è cambiato. Non importa che questo personaggio sia ancora al potere o no perché Spaese mio non è un altro libro contro o su Berlusconi. Non è nemmeno un libro sul «carattere degli italiani» né sulla nostra identità nazionale anche se i due argomenti torneranno più volte. È un libro sul potere o meglio sugli italiani e il potere, su questa iperumanità che è la nostra, un’umanità senza «polis», senza comunità. Letteralmente una società in-civile. Però è vero : a far scattare il bisogno di scrivere è stato il secondo, vero arrivo di Silvio Berlusconi al potere. Ho voluto provare a capire perché quest’uomo è riuscito a imporsi agli italiani e soprattutto trovare le ragioni della sua permanenza al potere. Corollario di questo racconto è un’interrogazione sul ruolo e il senso della sinistra in Italia. Perché, chiedo, l’abbondanza, in questi ultimi sessant’anni, sia di «teoria e prassi di sinistra», di illuminanti interventi critici sulla società e la politica italiana come di esperienze e esperimenti sociali concreti, non ha impedito che la situazione precipitasse totalmente non solo a destra, a un punto di penosa drammaticità ? Sono stati pensati i giusti pensieri, scritti i buoni libri, sperimentate le giuste esperienze per capire e salvare l’Italia ? Questa è forse la questione che più ha fatto da molla e alla quale cercherò di rispondere anche se, a prima vista, sembra davvero troppo tardi, tanto che verrebbe voglia di lasciar perdere e di vivere ciascuno il proprio esilio ( esterno o interno, secondo i casi). Un pensiero, subito, a freddo sulla nostra sinistra, un tentativo di estrema sintesi: le straordinarie fortune della sinistra furono l’effetto dell’arretratezza economica e sociale dell’Italia. Il nostro sistema capitalistico si è sviluppato tardi e male: ossia non ha prodotto, per tante ragioni, quella socialità, quella relativa giustizia economica che altrove ha contentato e addormentato la gente. In un paese rimasto per secoli senza Stato, dominato da aristocrazie, élites e mafie, questa anomalia non poteva non produrre una compensazione. La sinistra è stata questa compensazione. Le fortune della sinistra, con la parentesi del fascismo (che ha compensato altrimenti, appunto con il nazionalismo sociale), sono durate dal 1890 al 1990, un secolo esatto. Con la fine dell’URSS ogni idea o meglio ideologia sociale è stata abbandonata e l’Italia è passata APERTAMENTE e FEROCEMENTE, dal comunismo astratto al consumismo concreto.
Tuttavia il sospetto o la speranza, è che l’Italia sia
stata e rimanga, in qualche modo, sempre un modello. A qualcosa del genere
alludeva Leopardi, a questo si riferiva esplicitamente Giulio Bollati quando,
analizzando il «trasformismo», scriveva « (…) che dietro quella parola
infelice, introdotta dall’ ‘evoluzionista’ Depretis, si nascondeva qualcosa di
importante (una nuova scoperta italiana?), ed era un’arte di governo capace di
controllare in modo ‘dolce’ la violenza di un’età dominata da una schizofrenia
crescente tra principi e interessi. (…) Dove il trasformismo (che è
violenza mascherata) fallisce, subentra la violenza aperta : la nostra
breve storia nazionale è come un laboratorio sperimentale del
procedimento. » In effetti a
trent’anni da quella diagnosi, al momento dello sfascio, la verità italiana sembra ormai realizzarsi, in forme analoghe,
nella gran parte degli stati democratici
dell’Occidente. Ci riveliamo quasi come un modello o almeno come il «caso»
capace di descrivere la putrefazione di una forma di governo, la democrazia
parlamentare.
Vale dunque la pena continuare a parlare d’Italia.
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In Italia, le opinioni sono la merce più diffusa, e i
primi a saperlo sono quelli che riempiono i nostri media. Quantità, ma anche
qualità : perchè gli italiani colti, i produttori di letteratura e di
informazione, hanno scritto e scrivono ancora bene. Spesso, scrivono troppo bene. La bravura che si ritrova nelle opere di saggistica e sulle pagine
letterarie, di cultura e di opinione dei quotidiani e di certe riviste, cozza
con la volgarità e la banalità del resto della comunicazione. Uno scarto
che non ha pari in altre società, un contrasto che deve pur essere il sintomo
di qualcosa di serio. Ogni volta che osservo la nostra abbondanza di stili e di
belle forme, ripenso a Riccardo Felicioli
– sottile e lucido intellettuale d’azienda della linea Ottieri-Volponi,
oggi scomparso – il quale parlava spesso
con perfida ironia delle ‘belle penne’
nostrane. Decenni dopo, il flusso non si arresta. Nel 2004, in un’intervista
concessa in occasione della celebrazione dei vent’anni dall’ultimo numero della
rivista Quaderni piacentini (1961-1984),
il fondatore e direttore Piergiorgio Bellocchio ha detto : « Forse in
questi anni avrei potuto scrivere di più. Ma se anche molti altri avessero
seguito il mio esempio, vivremmo meglio. Meno oberati da carta inutile. ».
Perché allora non comincio io col tacere ?
Forse perchè in quei decenni io ho seguito il suo esempio e poi perché
ora mi propongo di scrivere poco e, mi
auguro, diversamente.
Vorrei riuscire a portare una cosa sulla scena italiana, invece di
parole ! Mai come ora sarebbe necessario dire : « Guardate
questa cosa. È così ». E tutti vedrebbero. E invece, ho il sospetto che
l’Italia non possa chiarirsi, né con le parole né con le cose. Che non possa
risolversi che sparendo : nell’Europa, forse (in moltissimi l’hanno
sperato). Ma il paese, mi dico poi, che fu definito un’espressione geografica,
oppone una resistenza, giustamente geografica, oggettiva, al suo assorbimento
in un corpo più vasto. La stessa natura peninsulare impedisce alle sue regioni
di farsi assimilare da corpi sociali e politici vicini, il « mare
nostrum » non lo consente. L’Italia si disfa, ma non sparisce. Allora, se
è condannata a restare, proverò a raccontarlo questo Paese ostinato in un altro
periodo drammatico della sua storia in cui, come in una vita, il momento di un
tracollo sempre annunciato, infine arriva, i nodi finiscono tra i denti del
pettine. Racconterò l’Italia facendo di tutto per portare uno sguardo calmo e
descrittivo, corsivo. Se non una cosa,
uno sguardo da fuori, sull’Italia.
Chi emigra, come ho fatto io, è costretto a guardare e seguire l’Italia da
fuori. Se partendo si perde il polso del paese, si acquista però una nuova
prospettiva riuscendo a vedere, spassionatamente, tutto il bosco. Nel Gange di
scritti e di opinioni che l’Italia ha prodotto e produce su se stessa c’è
certamente già quello che serve a capire, a interpretare questo paese strano. È
un’antologia bizzarra, con una dozzina di autori in sette secoli di storia. È
affascinante ma, infine, deprimente constatare come, malgrado da secoli si
producano regolarmente, da parte di italiani, analisi e diagnosi acutissime
sulla società italiana, nessun movimento politico se ne sia mai veramente
servito rivendicandole o ispirandosene. Eppure, da Dante, Machiavelli, Gramsci
fino a Agamben e il meteco Ginsborg,
sono tanti gli scrittori che avrebbero
potuto animare e alimentare la rinascita civile e politica dell’Italia. E
invece no, perché la nostra società è stata unanime nel rispetto rigoroso della
separazione dei generi e delle competenze o delle corporazioni ! Dunque
anche se l’assassinato Pasolini e l’ostracizzato Sciascia e qualche altro hanno
genialmente fuso letteratura e politica, i politici di professione, i dirigenti
industriali, i leader d’opinione, i media, insomma la «razza padrona», sono
riusciti a vanificare ogni tentativo di trasformazione, di rivoluzione
culturale, contribuendo infine a mantenere la società civile fondamentalmente
immutata. Io proverò a riaprire alcuni casi significativi, perché voglio cercar
di capire le ragioni di questo nostro scialo di intelligenza e di cultura che
riassumo nella questione : perché la cultura alta non ha mai alimentato la
politica ?
Proverò a rispondere, leggendo testi emblematici di
grandi e meno grandi eretici e protestanti,
rivoluzionari, ma anche della stragrande maggioranza di coloro che scrivono
libri e articoli, per tentare di scoprire perché niente e nessuno, malgrado la
forza e la bellezza di tanti pensieri e gesti, sia mai riuscito a cambiare questo
Paese.
Salvare l’Italia da se stessa
Gli italiani, oggi più ancora che nel passato, non
riescono a ammettere collettivamente la gravità delle proprie condizioni, si
illudono, si nascondono. Se uno straniero li giudica, la sua critica viene
negata e imputata a malanimo, gelosia, complessi di chi attacca. Se è un altro
italiano, allora la sua critica viene definita dura, ingenerosa e l’autore e
l’opera, se possibile, ignorati. È successo a tanti, da Leopardi in poi e,
negli anni 90, a Franco Ferrucci, scrittore che da decenni vive fuori d’Italia.
Tra i suoi numerosi saggi e romanzi pubblicati da editori italiani, il più
politico, quello che più acutamente affronta il soggetto delicato dell’anomalia
italiana, Nuovo discorso sugli italiani
(Rizzoli 1993) snobbato dalla critica e ignorato dal pubblico, è oggi scomparso
dagli scaffali di tutte le librerie d’Italia. Parlerò più oltre di questo breve
e assai fine saggio letterario-politico-antropologico che se fosse stato
recensito come si deve e letto diffusamente, avrebbe credo lasciato il segno,
contribuendo a avviare un dibattito serio nella società italiana. Ma i casi di
rigetto di ogni parola critica che vada alla radice del male profondo e che
rischi dunque di cambiare qualcosa, sono numerosissimi. Un esempio minimo ma
significativo lo offre questa banale nota de Il Foglio del 26 maggio 2005 : L’appello di Ciampi alle forze politiche
sulla crisi economica: “Bisogna affrontare questo ultimo anno della legislatura
come se fosse il primo della nuova legislatura”, perché “non possiamo lasciar
trascorrere dodici mesi senza agire con determinazione”, dice il capo dello
Stato, “ne conseguirebbe un ulteriore deterioramento delle condizioni presenti”.
Anche un passaggio duro nel discorso di Ciampi: “Quali siano le cose da fare è
noto a tutti. Il problema è che non si fanno o si fanno stentatamente”.
«Passaggio duro», capite ? Ma questo è il minimo
che un presidente della Repubblica, come ogni persona intellettualmente onesta,
possa dire sulle esitazioni e inconcludenze della politica italiana dal
dopoguerra a oggi e un giornalista avrebbe semmai il dovere di rincarare la
dose, abbandonando quella che a me sembra essere stata discrezione invece che
durezza da parte del presidente della Repubblica.
Vista la tendenza dominante del mondo mediatico e
culturale a bloccare tutto ciò che disturba, temo che il mio tentativo, e non
solo per le deboli forze dell’autore, nutra poche speranze di smuovere qualcosa
in Italia. Tuttavia l’indagine è così vitale e scrivere, per me, il solo modo
di conoscere e di capire, che non posso rassegnarmi al silenzio. Come in
natura, a rilievi presso specchi d’acqua corrispondono, sui fondali,
depressioni di identiche dimensioni, così in Italia all’altezza di certi
intelletti e sensibilità corrispondono abissi di trivialità e leggerezza. Il
fenomeno è universale ma si tratta, appunto, di cogliere la specificità
italiana. Io mi ci sono allenato vivendo fuori d’Italia già dai primissimi mesi
del mio volontario esilio. Allora, per questi miei esercizi usavo quasi
esclusivamente il quotidiano La
Repubblica che già nei primi anni Ottanta del secolo scorso aveva
cominciato a derapare verso un sempre crescente stile consumistico e
sensazionalista, preparandosi a diventare il giornale televisivo, ambiguo,
schizofrenico e schizogeno che è divenuto poi negli anni Novanta e ora paradossalmente antiberlusconiano. Il
caso di Repubblica è emblematico,
poichè si trattava, agli inizi, di un
prodotto sano, di un medium laico, con idee sociali moderate ma lucide, progressiste
come si diceva, con intenzioni e scelte programmatiche serie in politica e in
cultura. Non se ne sospettava allora la vocazione commerciale e
consumistico-populista che con gli anni ha preso il sopravvento senza eliminare
appunto, e questo alibi è un aspetto
della specifità italiana, una venatura di cultura alta e de
gauche, ma fondendola in un ibrido malinconico di vuoto e volgarità.
Preceduta su questa via infelice dal settimanale L’Espresso, La Repubblica è diventata, ai miei
occhi, lo specchio della degenerazione della società italiana in questi ultimi
trent’anni. Tutto e tutti hanno lasciato scivolare questa società verso il
profondo degrado attuale : solo singoli hanno profetizzato, parlato, e
anche agito, ma senza esito.
Per la mia ricerca manderò una sonda nel passato a tre
profondità : a diciotto anni, alla discesa in campo di Berlusconi; a una
quarantina d’anni, intorno al 1975, quando fu ucciso Pier Paolo Pasolini; a
duecento anni, quando Leopardi definì una volta per tutte l’Italia e Manzoni l’ immaginò nazione; a quattrocento
anni, al Seicento, l’epoca che più ci ha marcati e della quale produciamo
collettivamente solo varianti.
Non vorrei scrivere un bel saggio. Vorrei che questo «sondaggio» avesse, se non la forza
della scoperta, almeno quella dell’ onestà e della sincerità. Vorrei che
fossero parole utili, liberatorie, contributo tanto umile quanto inadeguato
alla conoscenza di sé, un esame del quale, come collettività, abbiamo un
bisogno vitale. È per questo d’altronde che scrivo : perchè l’Italia,
standoci, agisce su di me come una continua provocazione dolorosa. Standone
fuori, come un oggetto di attrazione morbosa, insopportabile, che chiede di
essere affrontato.
Dicembre
2010, all’indomani dall’ennesima affermazione di Berlusconi che alla Camera al
Senato è riuscito a respingere la sfiducia contro il governo.
Zoom
out : chi è Berlusconi ? Molti pensano, la
quintessenza di noi italiani. Meglio, metafora del nostro degrado civile,
culturale e politico. No, non solo della nostra parte peggiore. Questo lo
dicono quegli antiberlusconiani ideologici che in fondo hanno assistito
disgustati ma distratti alla sua resistibile ascesa, incapaci di contrastarlo
perchè, in modo e misura che restano da determinare, condividevano più o meno
incosciamente la sua cultura. Questa
verità è stata detta da tanti, prima e dopo l’avvento di Berlusconi. Ma se
qualche intellettuale e giornalista la può affermare in un saggio o su
giornale, lo stesso non accade ai politici : né un partito né un movimento
hanno mai preso atto davvero della profondità del nostro degrado. Del fatto che
Berlusconi è chiaramente un punto d’arrivo nazionale, colui che, questo sì come
Mussolini, ci ha svelati e compromessi tutti. Ciò che mi interessa non è tanto
Silvio Berlusconi, il presidente del Consiglio su cui si scrive anche troppo,
quanto le condizioni che l’hanno reso possibile. Mi intriga il berlusconismo ante litteram, quello sistemico che
precede i berlusconi in carne e ossa. In quest’ ultima fase del declino, ripeto,
non siamo precipitati con la sua comparsa sulla scena politica che è piuttosto
il prodotto ultimo del deterioramento del clima etico-politico che la causa.
Fenomeni formativi, strutturanti della società italiana del dopoguerra sono
stati il calcio e la televisione che sono poi l’essenza della “politica” di
Berlusconi. Il fatto stesso che Berlusconi sia riuscito all’inizio della sua
avventura nel 1994 a mettere insieme apparentemente dal nulla e nello spazio di
pochi mesi un partito come Forza Italia, dimostra che, questa volta, gli
italiani erano già fatti!
Qui
sta la tragedia, il berlusconismo da sconfiggere o meglio, da guarire, è quello
che avendo preceduto Berlusconi, rischia di sopravvivergli. Di questo, ripeto,
i nostri spigliati politici e intellettuali di sinistra che non sanno essere
contro, che attaccano un Berlusconi che pare alle corde, non vogliono parlare,
forse perchè sanno di aver iniziato tardi e male la resistenza. Perchè
sanno, anche se non lo ammettono, di aver fatto poco o nulla negli anni ‘90 ai
tempi dei governi dell’Ulivo quando la nuova sinistra era al governo.
Ma
certo le responsabilità della sinistra vanno oltre quest’ultima fase della
prima Repubblica e datano già dal primo dopoguerra: onestamente va ammesso che,
al di là delle sigle d’origine, tutti i fatti – azioni, scelte, decisioni,
comportamenti di singoli come di partiti – della nostra vita politica, prima di
essere appunto di destra o di sinistra, sono espressione di una
identica cultura, di una identica mentalità italiana.
Ad esempio, quando si parla di trasformismo, fenomeno che tutti riconoscono
come specificamente e tipicamente italiano, nessuno oserebbe affermare che
riguardi solo la destra. Insomma se evidentemente negli ultimi sessant’anni in
Italia sono state attuate, in certi periodi, dalla destra come dalla sinistra,
politiche serie che hanno dato risultati socialmente positivi, queste politiche
quanto riuscite fossero, sono state poi sempre negate e nullificate, come tutti
abbiamo potuto constatare, da azioni sconsiderate e irrazionali dettate da
logiche di gruppi, correnti o fazioni che poco o nulla avevano a che fare con
idee di destra o di sinistra. Così, perchéle Regioni, la cui istituzione è stata sancita dalla Costituzione
nel 1948, sono state attuate solo nel 1970? Si tratta di un ritardo di destra o
di sinistra? Insomma, la verità è in questo caso evidente e forse è bene
affermarla, accettarla e assumerla collettivamente e in modo ufficiale: in
Italia i politici, di destra come di sinistra, sono stati incapaci di riformare
a causa del fatto che la maggioranza degli italiani NON VUOLE CAMBIARE. Questa
non è un’opinione qualunquista come si diceva una volta, è un dato tristemente
obiettivo: i fatti sono sotto gli occhi di tutti, in libri, rapporti, articoli,
discorsi, nero su bianco. Il bravo e volenteroso Paul Ginsborg storico
dell’Italia di sempre, da generoso pedagogo com’è, si ostina a credere nei
propri allievi vagabondi. Nel 1998
dava credito agli italiani e riteneva che « (…) non esisteva alcun handicap
permanente che gravasse sulla storia recente del Paese.» (P.G., p.X), Dodici
anni più tardi non ha cambiato opinione e scrive “Naturalmente non attribuisco
a nessuno di essi [quattro grandi pericoli da cui l’Italia moderna deve essere
tutelata] valore di tara, non li
tratto come componenti irremovibili, ‘antropologiche’ o permanenti”. (P.G.Salviamo, p.85-86) Ma da dove nascono
allora quelle che lui stesso individua come le più gravi «carenze strutturali»
di cui soffre l’Italia se non da tare? Giacomo Leopardi lo sapeva già nel 1824
e così Giulio Bollati che nel 1972 ce lo ridice e lo ripete nel 1983 in quello
splendido libro che è L’italiano.
Berlusconi in campo
Nel 1994, all’arrivo di Silvio Berlusconi, la crisi
politica e etica del Paese è già avanzatissima e l’uomo di Arcore non fa che
spingerla verso il climax. La rilettura di un dibattito a tre voci fra
Giancarlo Bosetti, Norberto Bobbio e Gianni Vattimo sulle sorti della Sinistra
realizzato, a qualche mese dall’avvento di Berlusconi, dalla rivista Reset, ce ne offre una prova drammatica.
La scelta di questo libriccino di Reset
non è il risultato di una ricerca condotta secondo criteri scientifici, ma un
puro caso. Avrei potuto trovare altri testi, forse anche più illuminanti, ma a
me è capitato questo per le mani e da lì ora parto. D’altronde, una cosa è
certa : da qualsiasi luogo del magma si affronti il caso Italia, con
qualsiasi pre-testo, si arriva comunque alla medesima conclusione. Allora
scrive Bosetti nell’introduzione…
[Qui il manoscritto
si interrompe]
A quarant’anni di profondità
Dagli anni Settanta alla metà dei Novanta, il più acuto e onesto contributo a capire il caso italiano, a mio parere, è stato il saggio di Franco Ferrucci che, proprio per questo credo, è stato ignorato da tutti (…)
In Italia la Sinistra è stata un’esagerazione, dall’inizio alla fine. È stata una finzione nel senso
che dice Bollati quando descrive un proletariato immaginato dalle avanguardie
socialiste verso la fine dell’Ottocento in un paese che non possedeva ancora le condizioni di
capitalismo maturo, dunque in cui un proletariato ancora non esisteva.
I
cosiddetti errori della sinistra appena considerati, quelli recentissimi,
quanto gravi e penosi siano tuttavia non bastano a spiegare questo disastro: bisogna
andare alle radici dell’Ulivo, della Quercia e di tutta la flora nata dalla
putrefazione della sinistra storica. E di lì discendere senza esitazione fino
al dopoguerra, poi agli inizi del secolo scorso e giù senza timore, fino al
Risorgimento e oltre, fin dove il passato d’Italia serve a capire il presente.
Lo so che “tutti lo sanno” ma non se ne prende atto collettivamente. Per farlo
basterebbe tener conto di quello che sta scritto in comuni libri di storia e in
molti saggi e articoli che rimangono confinati nelle biblioteche, sugli
scaffali delle belle librerie, in una teoria e una coscienza astratte,
riservate ad uso privato di intellettuali e lettori alieni dalla società.
Dopo Reset,
continuerò a farmi guidare da altri libri perché sono convinto che tutto quello
che serve a capire, è stato detto. Porterò queste idee e giudizi di tempi anche
molto lontani sulla scena di oggi, certo che serviranno a comprendere almeno
una parte dell’anomalia e dei misteri dell’Italia. Bisognerà soprattutto leggere
alcuni scritti censurati, repressi, dimenticati o mal letti perché è in questi
che si nasconde, credo, una chiave di lettura: rimettere in contesto intere
pagine, interrogare tutto questo pensiero a scopo apertamente politico, non
letterario o accademico. Da Dante e Machiavelli a Manzoni, Leopardi
soprattutto, Ascoli fino a Gadda, Chiaromonte, Pasolini, Bollati e Sciascia e
più tardi Bobbio, Sartori, Ferrucci, Agamben e Perniola. Non si tratta di
comporre una bella antologia, ma di usare sincronicamente quegli scrittori che
hanno l’Italia a cuore, tutti nostri contemporanei, per vedere come siamo arrivati a questo sfascio.
Con un’idea debole della Storia mi accingo dunque a
evocare il passato scendendo a circa quarant’anni di profondità.
Nel 1972 è uscito da Einaudi
L’italiano di Giulio Bollati.
Nel 1979, è uscito da Laterza
un libro sull’Italia intitolato «Dal ’68
a oggi. Come siamo e come eravamo». Oggi rileggerlo fa l’effetto di una
spietata e drammatica moviola.
Riflettere su quelle pagine in cui osservatori di professione e
intellettuali reputati come Antonio Gambino, Giorgio Galli, Lucio Colletti,
Tullio De Mauro e Giorgio Ruffolo, tentavano un bilancio degli anni 70, è un
esercizio molto più utile che guardarsi le due puntate televisive della “Meglio
gioventù” di Marco Tullio Giordana che molti in Italia salutarono come una
coraggiosa presa di coscienza delle tragiche vicende di questi ultimi
quarant’anni. Il passato è a portata di mano, è cronaca.
[Il manoscritto si interrompe ancora e da qui in poi appaiono solo brevi
frammenti.]
(…) per gli italiani la patria è sempre stata ideale, e virtuale. Per quattordici secoli, dalla caduta dell’impero romano d’Occidente al 1861, l’Italia è stato un simbolo caricato di significati diversi ma comunque una cosa senza riscontro preciso nella realtà civile e politica. Il carattere simbolico destinava quest’idea a divenire patrimonio di tutti coloro, e erano pochi, che utilizzavano i simboli nel loro lavoro, gli artisti, in particolare i poeti e i musicisti. L’Italia è stata vissuta così, letterariamente, da una piccola minoranza di italiani appartenenti, dal Trecento in poi, ai ceti privilegiati.
Una patria comunque lontana : perduta nel tempo e poi, per le masse degli emigranti, lontana anche nello spazio. Perché questo è un altro dei tanti paradossi che si incontrano percorrendo la storia : nel momento in cui l’idea si è realizzata ossia, tra il 1861 e il 1870, quando l’Italia è diventata reale, proprio allora, per necessità o per scelta, la gente ha cominciato a partire.
(…) Il Seicento, vero Rinascimento italiano, è il secolo che ci ha formati.
Scrive
Niccolò Machiavelli agli inizi del Cinquecento:
«Specchiatevi ne’ duelli e ne’ congressi de’pochi, quanto li Italiani sieno superiori con le forze, con la destrezza, con lo ingegno. Ma, come si viene alli eserciti, non compariscono (Il Principe, capitolo XXVI).
Ossia, intende Machiavelli, agli italiani non preme tutto ciò che è collettivo, sociale dunque, “non compariscono”.
(…) Vale
la pena soffermarsi sugli osservatori stranieri dell’Italia : dai classici, da Goethe a Lamartine, Suarez,
alla Radcliffe (di cui parla Franco Ferrucci)
(…) La cattiva gestazione risorgimentale, sulla scia di Leopardi, Manzoni, Gadda.
In un recente rapporto del CENSIS si trova scritto che
l’Italia è un sistema «di popolo senza leadership e di leaders senza popolo».
Sono d’accordo, ma da quando è così ? Io credo da sempre. Almeno da quando
è stata compiuta la leopardiana «strage delle illusioni» : una strage, va
detto che, come il miracolo dell’eucarestia si rinnova incessantemente fuori dal tempo e le illusioni non fanno che
morire.
Gli italiani, prima che aerei americani pilotati da
musulmani addestrati negli Stati Uniti andassero a abbattersi sulle torri di
Manhattan, erano convinti che tutto l’Occidente fosse come loro :
edonista, consumista, cinico. Questa convinzione si è rivelata l’ennesima
illusione, caduta la quale, gli italiani si sono trovati gli imbarazzati
osservatori di un mondo di gente che crede. Loro che avevano fatto piazza pulita,
o meglio loro che mai avevano collettivamente, come Nazione, accolto dei
valori, una fede, insomma il Sacro, si sentono diversi, eternamente emarginati.
Siamo avanti perché indietro : è una perfetta
verità. Ancora Giulio Bollati situa lo scollamento degli italiani dalla realtà
all’inizio del Ventesimo secolo.
(…) La
questione della lingua: da Dante al similinglese.
Rammentare e
tener presente la storia, le grandi linee degli avvenimenti marcanti –
socio-economici, politici, militari – verificatisi nella penisola a partire
dalla costituzione dei comuni intorno al mille. Importante è prestare
attenzione alla nascita e ai modi dell’affermazione particolare della lingua
volgare, il fiorentino. Come dicono Ascoli, Dionisotti e Vitale, la lingua di
Firenze non conquista l’Italia ma è il resto dell’Italia a progressivamente
derubare e impossessarsi, trasformandola, della lingua di Firenze. Come è noto
la mancata affermazione politico-militare di una delle maggiori Signorie sul
resto degli stati della penisola nel corso del Quattrocento, ha reso
impossibile la nascita di una grande Capitale quale Parigi, Londra o Madrid per
i rispettivi paesi, in grado di trasformare con la costituzione di uno Stato la
lingua municipale in lingua nazionale. Senza considerare inoltre che già nel
Quattrocento, con la ripresa umanistica del latino, l’evoluzione del volgare
rallenta il ritmo. In seguito si affermerà, non come lingua parlata ma come
lingua scritta e colta di un’infima minoranza di gente appartenente alle classi
alte, aristocratici e borghesi. Il popolo è tagliato fuori: il disprezzo per la
plebe è una costante nella cultura italiana. Si tratterà di verificare
l’ipotesi secondo cui due momenti della storia d’Italia in cui il Potere si
appoggia al popolo e – strategicamente, demagigicamente – accoglie questa
spinta dal basso sono il Fascismo, momento nazionalista e populista, e la
nascita di Forza Italia di Berlusconi come momento populista anch’esso ma
televisivo e edonisticamente triviale.
Torniamo alla lingua e alla
“questione della lingua” che occuperà le classi colte e dirigenti per oltre
cinque secoli. Sottolineiamo che da Dante a Manzoni, nel trasferirsi della
lingua letteraria all’uso comune dominerà sempre una preoccupazione estetica e
letteraria invece che sociale, una preoccupazione ossia, per cui la lingua non
è considerata strumento sociale ma retorico. Questa è la differenza radicale e
drammatica del caso italiano rispetto alle altre grandi culture europee, la
francese, l’inglese, la tedesca e anche la spagnola, questa la più vera e
tragica manifestazione e causa precoce dell’anomalia italiana. Dunque alla base
dell’esclusione sociale sta l’esclusione linguistica da cui discende
l’imperfezione necessaria della
democrazia italiana.
In secondo
luogo, una volta rintracciate le cause profonde della disunità negli
sconvolgimenti rinascimentali, con il consolidamento del dominio delle varie
dinastie straniere e con il crescente peso esercitato dalla Chiesa a partire
dalla Controriforma, va studiata in dettaglio l’evoluzione sociale e culturale,
addirittura letteraria (tutto ciò che si scriveva e si faceva in Italia era
“letteratura”) , dell’Italia, dal
Risorgimento fino all’arrivo della televisione e dell’inizio folgorante
dell’omologazione diagnosticata da Pasolini che ha trasformato il paese agrario
e antico nell’orrore consumista ora fatto proprio e “valorizzato” da Berlusconi.
(…) sulla democrazia in Italia: con in mente
Pasolini, Sciascia, Bollati, Bobbio, Sartori.
(…) Nel maggio 2006 dopo la sconfitta di strettissima misura Berlusconi è fuori dal governo ma non fuori dalla politica. In questo momento si manifesta lo scandalo del campionato di calcio – non si può dire scoppia perché gli intralazzi e gli illeciti erano da anni sotto gli occhi di tutti. Il calcio è quasi tutto in Italia. In quest’occasione il giornalismo italiano offre un’ennesima dimostrazione della sua cinica creatività pubblicitaria , una creatività che è una dote di tutta la nostra società ma che è posseduta al massimo grado da giornalisti e comunicatori. Alludo al genio nazionale che ci ha dato “tangentopoli” e “mani pulite” e ora ci allieta con “piedi puliti” e “la peggio juventus” due slogan raccolti sul Manifesto. In fondo ci potremmo risparmiare ogni commento sulla leggerezza e superficialità di questa cultura della battuta e ricitare l’affermazione di Leopardi secondo cui gli italiani sono cinici al punto di non credere nemmeno nel proprio cinismo, che di più non si può.
Ma accanto a questo cinismo ci sono anche esempi di
comportamenti seri, serissimi, anzi patetici. Per esempio sui risultati delle
elezioni. Prendiamo i messaggi inviati da Ornella De Zordo, LabDem-Un’altra città un altro mondo
appena avuta la certezza della vittoria di Prodi :
Berlusconi a casa. Adesso una sinistra unita per ricostruire il Paese, per vincere anche il berlusconismo -10 aprile 2006 – E’ finita. Silvio Berlusconi e Casa della libertà non sono più al governo. Sono stati puniti dagli elettori, nettamente. L’ultimo tassello del disegno eversivo della destra non è andato a buon fine. Berlusconi non sarà presidente della Repubblica e Fini non guiderà il nuovo governo. Adesso tocca a noi. Abbiamo il compito immane di ricostruire un Paese devastato economicamente e socialmente. Noi della sinistra dell’Unione abbiamo anche un compito in più. Stare insieme organicamente per fermare la deriva del berlusconismo che in questi anni ha avvolto la cultura politica italiana, non solo dentro Forza Italia.
(Qui si
interrompe definitivamente il manoscritto).